Ces principes généraux sont au nombre de deux : le principe de réalité et le principe de non-dualité. Le premier exprime la « tectonique » de la pensée tantrique, le second montre la dynamique de l’Univers, notamment le destin des hommes et la direction universelle de leur progression spirituelle. L’articulation de ces deux principes concluent à ériger la Nature à la fois comme réalité fondamentale et comme la projection qui donne sens à l’évolution de toutes choses.
Paul Ricoeur disait profondément Écrire, c’est réécrire. Dans le présent travail de réécriture des livres de Clément Brentano publiés au dix-neuvième siècle, j’ai souvent mis un bémol à ce qu’Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) lui avait dit à partir de sa foi de religieuse augustinienne.
Cette très célèbre invention de la pensée asiatique soutient une théorie parfaite de la connaissance, au modèle des sciences occidentales. Le troisième il est une fonction positive de l’imaginaire, apte à connaître des choses non scientifiques, le mystique, l’émotionnel, l’esthétique, le religieux, le merveilleux, tout ce que Kant résumait dans les mots : Dieu, le monde, l’homme.
Dans les théories scientifiques contemporaines, deux notions donnent lieu à des polémiques soutenues. La première, celle de Réalité, est entièrement bouleversée par la Physique Quantique. La seconde, la Conscience, a fait dans les Sciences une révolution complète : de propriété rare et dévolue à la seule espèce humaine, elle est devenue la condition de toute adaptation pour les différentes espèces vivantes et de toute connaissance pour les hommes.
À la suite d’un premier volume visant à montrer en quoi l’évolution des connaissances scientifiques oblige à reconsidérer les fondements anthropologiques de la foi en Dieu, ce deuxième tome tente de préciser ce que l’on peut dire de Jésus-Christ à partir des données historiques, des écrits du Nouveau Testament et de l’enseignement de l’Église. Jésus, dont on connaît en définitive peu de choses, a été « mythifié » au cours des premiers siècles de notre ère, jusqu’à devenir le Christ, Fils unique de Dieu et Sauveur des hommes.
Dans le premier Volume de L’Évangile provençal, du 5 juin au 5 décembre de l’an 26, nous avons pu, par exemple, assister au Baptême du Seigneur par Jean-le-Baptiste, puis aux quarante jours de Jeûne du Christ, tels qu’Anne-Catherine Emmerich nous les fait revivre. Avec le début de ce second Volume, nous serons assez vite aux Noces de Cana. Et nous suivrons le Seigneur et Ses proches (notamment celles et ceux qui viendront une dizaine d’années plus tard christianiser la Provence), du 6 décembre de l’an 26 au 24 août de l’an 27. En chemin, le lecteur pourra assister à l’émouvante rencontre entre le Seigneur et la Samaritaine, au Puits de Jacob.
Don Savié de Fourvière de son vrai nom Albert Joseph Rodolphe Rieu ecclésiastique et prosateur en langue provençale nous a quitté depuis cent cinquante années et après tant de temps son nom est resté attaché au dictionnaire « lou pichot tresor » Albert Joseph Rodolphe Rieu : Se sentant appelé au sacerdoce, Albert entrera en octobre 1864 à l’âge de 11 ans au petit séminaire en Avignon. Malgré l’interdiction d’utiliser le provençal dans les conversations, qui lui valurent des remontrances de l’établissement tout comme de sa mère. Mais voilà qu’à quinze ans, il découvre Mireille l’œuvre de Frédéric Mistral : « Un ange du ciel me remit le livre qui allait décider de ma vie…. Quel enthousiasme remplit alors mon âme ! »
La question préalable à toute initiation est donc de forger un outil linguistique capable de nous dire, à nous autres occidentaux du XXIème siècle, le sens de ce qui est écrit et sa transposition en langues occidentales.