– Tais-toi le chien ! Pourquoi aboies-tu après l’océan, il n’y a que des mouettes ?
Marc Waro fit rentrer son chien dans la petite cabane de pêcheur, sous les filaos. La main légèrement tremblante, il se servit un verre de rhum et regarda son chien avec compassion.
– Le désir, mon chien, c’est ce qui tue l’être humain… Buvons à sa mort prochaine !
Au large, la course des frégates sud-africaines marquait l’océan d’un sillon blanc… Le capitaine Louis se déplaçait à grands pas dans les coursives. Posant le pied sur la première marche de l’échelle, il reçut un coup sur la tête ou du moins le pensa-t-il… Ses lèvres formulaient un juron, il ferma les yeux. À cet instant précis, une voix éclata dans son crâne.
– Je suis Yambo ! Prends le chemin du retour avant qu’il ne soit trop tard !