L’espace absolu, le temps absolu, des longueurs qui ne pouvaient varier, constituaient, et constituent toujours en première analyse, des notions solidement enracinées en l’être humain, profondément fixées dans le centre nerveux encéphalique d’une personne. Mais le problème de la simultanéité de deux événements qui avait une signification relative et ceux de la causalité – dont le sens était invariant dans un changement de repère galiléen lorsque la vitesse de l’action causale était inférieure à la vitesse de la lumière dans le vide – de la composition des vitesses, de la contraction des longueurs, de la dilatation des temps, étaient difficilement acceptables. L’étrangeté de certaines conséquences de la relativité restreinte est telle que la raison ne peut que protester. Sans l’aide du raisonnement, la saisie immédiate de la vérité ne peut être qu’erronée. Il est bien évident que la principale difficulté qu’un individu rencontre dans l’étude de la théorie de la relativité restreinte vient de la répugnance qu’il éprouve à renoncer à des idées acquises.
ALAIN PELAT, Directeur départemental adjoint des Télécommunications (H), Ingénieur d’études, Enseignant - chercheur, Expert SOFRECOM, international, pour la télévision et les vidéocommunications, a été chef du Laboratoire d’électronique de l’École Nationale Supérieure des Télécommunications (Paris) et chef du Département Électronique de l’Institut National des Télécommunications (Évry).