« Il n’y a qu’un seul roman, et nous en sommes à la fois les auteurs et les personnages : l’Histoire. »
(Jean d’ Ormesson).
Rien n’est plus passionnant que le récit d’une histoire vécue.
C’est le cas avec « Ballades d’un adolescent » car le héros de ce roman a lui-même écrit ses « mémoires » qui à l’époque étaient davantage des témoignages. Ceux des tranchées sur les supports dont il disposait pour raconter ses souffrances physiques et morales, ses nombreux déplacements, ses peurs ou ses blessures.
Mais aussi ses rares joies comme celle de retrouver sa mère qui n’hésitait pas à affronter toutes les interdictions pour venir le voir aux abords du front. Sans oublier le fait de pouvoir faire partager ses passions pour le chant et le violon dans les églises et sur les estrades.
Tous ces personnages rencontrés au hasard des tranchées, des hôpitaux et des hébergements divers l’ont aidé à sortir de son adolescence.
Mais au gré de ces « ballades » on découvre des considérations plus matérielles : survivre, manger, boire, se laver, chercher dans une sape une table et une chaise pour écrire, attendre l’arrivée des cuistots porteurs des dernières nouvelles des autres tranchées.
Somme toute... de petites histoires qui ont construit la Grande.