Qu'est-ce qu'un conte ? Selon ma classification...qui en vaut bien d'autres, le conte est l'un des quatre modèles de textes courts de la littérature. Passons-les brièvement en revue : Tout d'abord le récit, c'est un texte descriptif ne faisant appel à aucun événement ou personnage surnaturel. Seul l'auteur intervient comme « récitant ». En second lieu, la nouvelle, c'est le petit roman. Elle met en scène de rares personnages autour d'une intrigue et se termine généralement par une « chute ». Troisième texte court, le conte, qui a la particularité de faire appel au monde fantasque de l'imagination et autorise la parole aux animaux voire aux objets. Le modèle miniature du conte est la fable si bien illustrée par Jean de la Fontaine.

« Voyages », Ah ! Le joli mot que voilà ! C'est un mot valise avec plein d'étiquettes qui font rêver, plein de promesses, plein de rencontres avec l'autre, avec soi-même; dans le dictionnaire entre "Je t'aime" et "Je te déteste", entre "chocolat" et "citron" entre "silence" et "méditation". Bien calé dans son fauteuil, il faut oser le voyage.

De rue en rue, l’auteure au récit toujours plus imagé et réaliste, nous invite au voyage des sens où l’odeur et les bruits qui nous parviennent éveillent notre imaginaire. C’est une immersion totale dans les bonheurs simples et les drames de la vie quotidienne qui nous accompagnent tout au long de ces 22 nouvelles.

Souvent déroutantes et quelque peu dérangeantes, les onze nouvelles regroupées dans ce livre s’inspirent d’un certain vécu de l’auteur dont il a volontairement brouillé les cartes. Les histoires sont le reflet d’interrogations presque obsessionnelles sur la nature humaine, sa force, ses travers et ses limites. Derrière des mots plus vrais que nature, des réalités auxquelles nous ne sommes finalement pas préparés et des situations dont il serait parfois difficile de s’extirper, se cachent des interpellations et des invitations à la réflexion.

Ivres de liberté, mes héros  facétieux et indisciplinés quittent souvent le quadrillé du cahier. Avec eux, je vis des aventures hors du commun et du temps. 

« Expulsé trop tard du ventre de ma mère, j’ai jailli dans un hurlement d’horreur, celui de la sage-femme qui m’a récupéré de justesse du bout des doigts, reste d’une conscience professionnelle à toute épreuve. Elle a balbutié en me voyant : C’est… c’est…  Elle n’a jamais pu terminer sa phrase. Elle s’est débarrassée de la chose en la jetant sur le ventre de ma mère et s’est enfuie. C’est sûrement là l’origine de mon histoire, dans ces points de suspension… » 

Extrait de la nouvelle « L’image de moi »

 Depuis les rivages de la Méditerranée, depuis un séjour au Tchad, une aventure, qui vous glace de terreur, sur le Front Russe, une traversée de la France en passant par l’Alsace, le Dauphiné et les Causses de Lozère, les lecteurs vont retrouver, dans ces nouvelles, des situations qu’ils auraient pu vivre eux-mêmes.

D’anecdotes en légendes du XXe au XXIe siècle. de faits réels, à l’imagination de l’auteur, entre réalité et fiction, Alexandre BRIANO vous fera vivre différents et courts moments, allant de l’humour à l’improbable et du mystérieux à l’actualité de nos existences.

«Vasco de Gamma GT, lorsque Robinson crut Zoé, le Pyroscaphe, Ulysse au pays des mers veille, La flottabilité, Le Petit Prince des mers et des océans. » j'en passe et des Meyer. Autant d'aventures maritimes qui n'ont pas résisté à la plume de Jean-Charles trempée dans l'ancre (c'est exprès...) sympathique, parfois sixpathiques. Une vision très personnelle de l'histoire destinée à rompre la monotonie de cette culture à jamais figée et qui devrait dérider vos soirées de galériens. Le Vieil homme, fil rouge de ces nouvelles, rappelle aux lecteurs moult souvenirs de marins en goguette voguant au fil des eaux ou simplement en imagination car n'ayant jamais navigué qu'en littérature. C'est peut-être pour cela que le Vieil homme est amer....et ta sœur ? 

René CAPLAN, fonctionnaire de police, homme de terrain, nous fait partager l’ambiance d’un commissariat du sud de la France, mêlant aux scénarios, parfois stupéfiants, les émotions ressenties par ces hommes de la nuit, très souvent confrontés à la violence.

Les affaires se succèdent, plongeant le lecteur dans l’univers angoissant de la criminalité, de suicides… et autres. Mais parfois l’auteur nous relate d’étranges situations, plus que burlesques, tel qu’un rodéo animalier auquel l’auteur ne manque pas d’ajouter un zeste d’humour !

« Pluies », extrait du dictionnaire : nom féminin, eau tombant des nuages sous forme de gouttes. Après « Nuages », « Pluies » nous apporte son lot de lignes heureuses ou fraîches, drôles ou délicates, pour nous instiller goutte à goutte la joie de vivre, le bonheur de poursuivre lentement notre chemin. « Pluies » ne doit pas être assimilé à ‘chagrins’ mais à ‘vie’, instants de vie à partager.

– Vous devriez fermer la bouche, très chère. Vous allez passer pour ce que vous êtes et rien ne saurait être plus malvenu.

Dans la première nouvelle, Rien ne sert de courir, vous croiserez, à Rouste-sur-Loir, les Roustons, citoyens hauts en couleur et truculents, comme le dentiste Anthime Follecarie, la pharmacienne Sidonie Peignapoux, l’esthéticienne Aude Javel, le vicomte Amaury de La Chiquenaude et bien d’autres encore… Il y a aussi Angeline, dite la culotte en raison de sa propension à porter la sienne comme un emblème ou à l’enlever aussi facilement… L’analyse du destin de chacun résulte d’une observation minutieuse de la vie quotidienne, comme du milieu de la haute fonction publique à laquelle l’auteur a appartenu et dont il brosse en seconde partie une redoutable satire.