ÉDITO

Chaque année, depuis 2005 l’Association Passions d’Auteurs organise des rencontres littéraires durant les mois de juillet et août en complément des marchés artisanaux des villes de SANARY, BANDOL, SAINT-CYR et LA CIOTAT. Le but essentiel de Passions d’Auteurs est la promotion des écrivains, poètes et chroniqueurs de Provence de Marseille à Nice et de Toulon à Manosque, ouvrant également ses tréteaux aux auteurs en vacances sur la côte varoise, ayant le même plaisir de parler à leurs lecteurs. Ce petit livret, vendu au seul profit de l’association vous est proposé avec des nouvelles et des poèmes originaux spécialement écrits, sur le thème de la Méditerranée par quelques écrivains que vous pouvez côtoyer assis ou debout devant leur éventaire de livres à découvrir. 

Trois textes apparemment très différents, mais qui relèvent pourtant du même esprit ; l’histoire familiale, voyage – même raté – mariage joyeux et mépris des idées reçues.

Ivres de liberté, mes héros  facétieux et indisciplinés quittent souvent le quadrillé du cahier. Avec eux, je vis des aventures hors du commun et du temps. 

Observatrice, contemplative, Micheline Blanc-Tillier aime profondément la nature. Elle sait apprécier les petits bonheurs quotidiens qu’elle procure et qui agrémentent son existence : une aurore perlée de rosée, une douce nuit d’été étoilée, un romantique clair de lune, un flamboyant coucher de soleil, une fleur à peine éclose, le parfum d’une rose, un oiseau qui chante tout près, là dans la haie, la mer « qui danse le long des golfes clairs » (merci monsieur Trénet).

Alors Micheline Blanc-Tillier a cédé à l’envie d’écrire ce bavardage à bâtons rompus sans prétentions, mais elle l’a écrit avec son cœur.

Au cœur des îles d’Or, en face du port d’Hyères, en Corse ou au bord de l’océan, les personnages se rencontrent, cherchent à se connaître et peuvent même être amoureux. Investis d’une fonction sur les îles ou de passage, tous sont passionnés par la mer Méditerranée ou l’océan Atlantique et savent affronter leurs tempêtes.

« Nuages », fait partie de tous ces instants fugaces, imperceptibles parfois, cruels ou tendres, parfois cocasses ou savoureux qui font notre vie. Ceux sont des morceaux de notre existence qui passent, les expériences de notre quotidien que nous partageons tous, que nous voyons ou ne voyons pas – pris que nous sommes par notre vie de tous les jours – et qui parfois nous dépassent, et qui parfois restent accrochés dans nos souvenirs, on ne sait pas pourquoi.

Un homme qui a pour amante une tueuse.

Un être qui se réincarne afin de se repentir de ses fautes antérieures.

Un homme qui assiste à son enterrement.

Une étrange créature.

Un étrangleur étrange.

Un cas de mythomanie.

Une maison macabre.

Un ordinateur démoniaque.

Un prédateur dans la nuit.

Une famille s’entre-tuant.

Une panne de voiture.

Un amour de rêve.

Après des études d’altiste au Conservatoire national supérieur de Paris et une carrière de musicienne, il lui devient indispensable de joindre l’œil à l’oreille. Pendant 25 ans, elle fréquente les ateliers de peinture et expose ses œuvres au casino de Cabourg et divers salons dans les Alpes de Haute-Provence ainsi que sur la Côte d’Azur ce qui lui vaut de paraître dans le guide Côté Art et dans le Drouot Cotation au titre de peinture d’expression moderne figurative. Les sons et les mouvements stimulent son esprit et sa plume. L’écriture est sa palette, elle peint les mots, les enguirlande en phrases rythmées par les assonances. 

– Vous devriez fermer la bouche, très chère. Vous allez passer pour ce que vous êtes et rien ne saurait être plus malvenu.

Le docteur Rohan, personnage principal de ces nouvelles, nous entraine dans une course poursuite dans les eaux déchainées des quarantièmes rugissants, dans l’infirmerie d’un sous-marin nucléaire pour une intervention chirurgicale urgente, puis au cœur d’une évacuation en plein combat des personnels d’une ambassade en Afrique de l’ouest.

«Vasco de Gamma GT, lorsque Robinson crut Zoé, le Pyroscaphe, Ulysse au pays des mers veille, La flottabilité, Le Petit Prince des mers et des océans. » j'en passe et des Meyer. Autant d'aventures maritimes qui n'ont pas résisté à la plume de Jean-Charles trempée dans l'ancre (c'est exprès...) sympathique, parfois sixpathiques. Une vision très personnelle de l'histoire destinée à rompre la monotonie de cette culture à jamais figée et qui devrait dérider vos soirées de galériens. Le Vieil homme, fil rouge de ces nouvelles, rappelle aux lecteurs moult souvenirs de marins en goguette voguant au fil des eaux ou simplement en imagination car n'ayant jamais navigué qu'en littérature. C'est peut-être pour cela que le Vieil homme est amer....et ta sœur ? 

Inventez des histoires de famille, de voisinage qui se dispute, des garçons et des filles qui jouent au chat et à la souris avec les sentiments, des fanfarons qui roulent des mécaniques, des cafés qui parlent haut et fort... 

Parler des petites misères et des grandes joies d’un peuple babao à force d’être heureux de vivre là où leurs aïeux sont enterrés. Le marchand de figues de barbarie, la boulangère belle comme le jour, le cordonnier vilain comme c’est pas possible, mais qui faisait les réparations soua-soua. Ou bien Polo le baratineur, Jacky, le Marlon Brando du quartier...