Après des études d’altiste au Conservatoire national supérieur de Paris et une carrière de musicienne, il lui devient indispensable de joindre l’œil à l’oreille. Pendant 25 ans, elle fréquente les ateliers de peinture et expose ses œuvres au casino de Cabourg et divers salons dans les Alpes de Haute-Provence ainsi que sur la Côte d’Azur ce qui lui vaut de paraître dans le guide Côté Art et dans le Drouot Cotation au titre de peinture d’expression moderne figurative. Les sons et les mouvements stimulent son esprit et sa plume. L’écriture est sa palette, elle peint les mots, les enguirlande en phrases rythmées par les assonances. 

Des hommes, des femmes, se prennent les pieds dans le tapis de la vie. Quelques écrits qui frôlent la folie, ou serait-ce l'ordinaire des existences rêveuses, manœuvrées par un hasard malicieux et un destin narquois ?

« Voyages », Ah ! Le joli mot que voilà ! C'est un mot valise avec plein d'étiquettes qui font rêver, plein de promesses, plein de rencontres avec l'autre, avec soi-même; dans le dictionnaire entre "Je t'aime" et "Je te déteste", entre "chocolat" et "citron" entre "silence" et "méditation". Bien calé dans son fauteuil, il faut oser le voyage.

 Depuis les rivages de la Méditerranée, depuis un séjour au Tchad, une aventure, qui vous glace de terreur, sur le Front Russe, une traversée de la France en passant par l’Alsace, le Dauphiné et les Causses de Lozère, les lecteurs vont retrouver, dans ces nouvelles, des situations qu’ils auraient pu vivre eux-mêmes.

D’anecdotes en légendes du XXe au XXIe siècle. de faits réels, à l’imagination de l’auteur, entre réalité et fiction, Alexandre BRIANO vous fera vivre différents et courts moments, allant de l’humour à l’improbable et du mystérieux à l’actualité de nos existences.

« Tous couchés dans l’herbe. Nos regards fixés sur ces deux chiens qui jouent. Naïma, tu souris mais tu es sur la défensive. Les chiens t’ont toujours fait peur. Pierrot rit. De bon cœur. Il rit toujours, Pierrot, et pas seulement avec la bouche. Ses yeux pétillent et son nez se retrousse. Bari réfléchit, comme d’habitude. Bari, c’est la tête du groupe. Il doit être en train de calculer combien de temps le chien noir va mettre pour rattraper le chien jaune qui fait semblant de fuir. Lina, le menton posé dans la main, rêve à je ne sais quoi, peut-être se demande-t-elle si les deux animaux ont un papa et une maman. Et moi… moi, je suis gros. »

Inventez des histoires de famille, de voisinage qui se dispute, des garçons et des filles qui jouent au chat et à la souris avec les sentiments, des fanfarons qui roulent des mécaniques, des cafés qui parlent haut et fort... 

Parler des petites misères et des grandes joies d’un peuple babao à force d’être heureux de vivre là où leurs aïeux sont enterrés. Le marchand de figues de barbarie, la boulangère belle comme le jour, le cordonnier vilain comme c’est pas possible, mais qui faisait les réparations soua-soua. Ou bien Polo le baratineur, Jacky, le Marlon Brando du quartier...

Quinze ans que je suis marié avec Sylvie, grâce à «L’autre», Grégoire, le plus beau, le plus intelligent, le plus merveilleux des hommes qui, un jour l’a quittée, reniée, larguée, jetée, rejetée, éjectée, évincée de sa vie au bout de cinq ans d’amour – selon elle – de cinq ans de galère – selon lui – en mettant un point final à leur histoire : « Je ne te supporte plus, je pars! »

Intelligent, il l’était sûrement, il a su partir quand il était encore temps !

Extrait de la nouvelle « L’autre »

Solange Moreau observe les relations duelles des couples au quotidien. Les histoires qu’elle raconte glissent avec naturel dans l’atrocité, la douleur, la dérision la déraison.

Au cœur des îles d’Or, en face du port d’Hyères, en Corse ou au bord de l’océan, les personnages se rencontrent, cherchent à se connaître et peuvent même être amoureux. Investis d’une fonction sur les îles ou de passage, tous sont passionnés par la mer Méditerranée ou l’océan Atlantique et savent affronter leurs tempêtes.

Le docteur Rohan, personnage principal de ces nouvelles, nous entraine dans une course poursuite dans les eaux déchainées des quarantièmes rugissants, dans l’infirmerie d’un sous-marin nucléaire pour une intervention chirurgicale urgente, puis au cœur d’une évacuation en plein combat des personnels d’une ambassade en Afrique de l’ouest.

Ivres de liberté, mes héros  facétieux et indisciplinés quittent souvent le quadrillé du cahier. Avec eux, je vis des aventures hors du commun et du temps. 

Dans le tourbillon des écrits qui paraissent chaque jour, chaque heure, chaque minute dans le monde d’aujourd’hui, dans la presse, les livres, sur internet et même sur votre téléphone, arrêtez-vous un instant sur ces dix nouvelles. 

Elles sont courtes, juste faites pour vous délasser et écarter de votre regard, si ce n’est de votre tête, tout ce qui peut les perturber. Restez zen, même si quelquefois l’histoire dérape un brin. C’est peut-être pour mieux vous intéresser un moment. Le temps d’une saine et bonne lecture.

C’est tout ce que je vous souhaite.

Souvent déroutantes et quelque peu dérangeantes, les onze nouvelles regroupées dans ce livre s’inspirent d’un certain vécu de l’auteur dont il a volontairement brouillé les cartes. Les histoires sont le reflet d’interrogations presque obsessionnelles sur la nature humaine, sa force, ses travers et ses limites. Derrière des mots plus vrais que nature, des réalités auxquelles nous ne sommes finalement pas préparés et des situations dont il serait parfois difficile de s’extirper, se cachent des interpellations et des invitations à la réflexion.