Jeune ingénieur des Ponts, plein d’idéal et de fantaisie, Henri Maux a 26 ans, lorsqu’il s’embarque à destination du Cambodge, où l’attend son premier poste. Pendant cinq ans, il va vivre une aventure exceptionnelle, se passionnant pour la civilisation khmère et pour le sort des habitants de ce pays neuf, où de grands travaux ont été lancés par la métropole : routes, ponts et construction du premier chemin de fer…. Il parcourt le pays à cheval, en voiture ou à dos d’éléphant, et apporte son aide aux grands conservateurs d’Angkor. C’est avec une réelle nostalgie qu’il quitte le Cambodge pour poursuivre sa carrière en Cochinchine, pendant trois ans. Il devient alors le spécialiste reconnu de l’Hydraulique agricole dans le delta du Mékong, remuant autant de terre que pour le creusement du canal de Suez, et multipliant par dix la production du riz de la région du Transbassac. Mais, n’approuvant pas la mentalité coloniale il décide, au terme de cette affectation, de ne plus travailler en Indochine. Lors de ses congés en France, il se marie et participe à l’aventure du Front Populaire. Puis il accepte un poste en Chine - proposé par la Société des Nations - comme conseiller technique auprès du gouvernement de Chiang Kai-shek. Il sera alors happé par sa passion pour la Chine, et y consacrera le reste de sa courte vie…
Antoinette Maux-Robert a passé vingt-cinq années à faire revivre la puissante personnalité de son père, qui a disparu alors qu’elle n’avait que neuf ans. Pour recréer l’ambiance de l’époque, elle a utilisé les importantes archives d’Henri Maux, effectué soixante et une interviews de témoins de son temps et consulté des fonds d’archives privées ou publiques. Ses livres se lisent comme des romans, mais chaque détail est véridique et puisé à une source référencée. L’auteur a déjà publié trois livres sur son père : « Le Dragon de l’Est » avec le concours du ministère des Affaires étrangères. « Le Juste oublié » prix Auguste Pavie de l’académie des Sciences d’Outre-Mer (dont elle est membre correspondant). « En mission dans le tumulte asiatique » vaste fresque exposant les relations économiques franco-chinoises, avant l’ère communiste. Ce dernier ouvrage se termine par une enquête fouillée sur le double accident de Barheïn, resté inexpliqué, où Henri Maux trouva la mort en 1950.
DU MÊME AUTEUR
ANTOINETTE MAUX-ROBERT