Démocrite, dont le visage ci-contre a été imaginé par Rubens d’après des documents antiques, meurt en octobre de l’an 370 avant notre ère, à l’âge de 103 ans. Lorsque, à l’Académie, on apprend la mort du philosophe, loin de vouloir le célébrer, Platon s’emporte contre la doctrine de Démocrite. Il veut même faire acheter tous les exemplaires disponibles de ses cinquante-deux livres et les faire détruire. Les pythagoriciens Amycias et Clinias l’en dissuaderont. Vingt siècles plus tard, la science européenne rendra hommage avec admiration aux géniales anticipations de la théorie des atomes de Démocrite. Mais, depuis quelques dizaines d’années, des physiciens et des astrophysiciens redécouvrent avec étonnement la pertinence des solides platoniciens lorsqu’il s’agit de comprendre la structure du Réel. Notre époque s’attache donc, en ce moment, à compléter l’enseignement de Démocrite sur les atomes par le savoir de Platon sur le tétraèdre, le dodécaèdre, etc. Les Presses du Midi avaient déjà publié, dans la Collection La Méditerranée des Philosophes, deux ouvrages de Jacques Atlan, La Mémoire de Pythagore et Sept Présocratiques (parmi eux Xénophane, Héraclite d’Éphèse, Parménide, Zénon d’Élée et Empédocle d’Agrigente).
DU MÊME AUTEUR
JACQUES ATLAN