Après avoir publié quinze livres aux Presses du Midi, et quelques autres ouvrages chez d’autres éditeurs, Jacques Atlan entreprend ici d’éclairer plusieurs étapes de son itinéraire. Comment de la forte sympathie pour la non-violence de Gandhi, il est passé, sous l’influence de la révolution culturelle chinoise (dont à l’époque, on ne connaissait pas le terrible coût humain) à l’adhésion à la violence révolutionnaire. Ayant ensuite commencé à remettre en question la pertinence du marxisme pour penser l’évolution de la société, il est exclu du parti marxiste-léniniste auquel il avait adhéré. La lecture du livre L’Organisation biologique et la théorie de l’information d’Henri Atlan l’amène à s’éloigner du nécessitarisme hégélien (et stalinien) et, en transposant de la biologie à l’Histoire les concepts d’Henri Atlan, à proposer une conception non linéaire de l’Histoire, intégrant des aléas, le libre arbitre et un éventail de possibilités à chaque étape rencontrée.
Sous l’influence de son ami Claude-Henri Rocquet, qui joue alors pour lui le rôle d’un initiateur, J. Atlan s’intéresse vivement à des phénomènes comme les prémonitions suivies d’effet et à tout ce que l’on nomme la parapsychologie. Pendant deux ans, il donne à Paris, au 15 rue Jean-Jacques Rousseau, près du Palais-Royal, Salle Psyché, une série de conférences intitulée : Une relecture des philosophes à partir de la parapsychologie.
Mettant à distance la philosophie de Hegel et la pensée de Marx, il est amené à découvrir la philosophie de l’intuition de Schopenhauer et de Bergson ainsi que l’exploration par ce dernier de L’Énergie spirituelle. Alors qu’il s’intéresse de plus en plus à la spiritualité et aux expériences spirituelles fortes et authentiques, le vendredi 29 juin 1984, vers quinze heures, la compréhension du christianisme lui est donnée en quelques instants.
En héritage de tout cela, est né le 17 février 1985, à partir d’un grand rêve, le projet de faire ériger, par toutes les villes qui le souhaiteront, ici et là sur la planète, trois statues emblématiques représentant (d’après la célèbre Icône de Roublev intitulée Les trois Anges ou L’hospitalité d’Abraham), l’Ange Liberté, l’Ange Égalité et l’Ange Fraternité. Les trois Anges réussiront-ils là où le seul Ange Liberté de Victor Hugo avait laissé le travail inachevé ? Le rêve inaccompli de Victor Hugo, exprimé dans son livre La Fin de Satan, parviendra-t-il à sa réalisation ? Si c’était le cas, le monde entier aurait, bien sûr, énormément à y gagner ! Le livre s’achève par la rencontre avec le physicien Philippe Guillemant qui, à partir d’une méditation sur les relations d’incertitude de Heisenberg, développe une philosophie de la conscience et de l’esprit.
DU MÊME AUTEUR
JACQUES ATLAN