Justes... un réseau de Jean-Noël Coghe
Une famille juive et allemande que prend en charge Léon Coghe, un policier qui refuse le régime de Vichy.
Référence: L1700
Lorsqu'une jeune fille passe la porte de la grande bâtisse aux murs noirs, elle ignore que, la plupart du temps, c'est pour toujours ! Elle espère y trouver une compensation à son dénuement, un refuge face à l'adversité de la maladie, du handicap, de l'abandon. Pendant plus d'un siècle, l'austère maison du quartier d'Ainay à Lyon offrira l'asile à des jeunes filles dites "incurables". Elles y grandiront, y travailleront, y vieilliront et y mourront à l'abri du monde. Sans aucun doute, ceux, et surtout celles, qui œuvrent pour recueillir, élever et soigner des filles déshéritées par le sort ou délaissées par leur entourage, le font avec la même volonté louable que celle d'Adélaïde Perrin, la fondatrice.
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Lorsqu'une jeune fille passe la porte de la grande bâtisse aux murs noirs, elle ignore que, la plupart du temps, c'est pour toujours ! Elle espère y trouver une compensation à son dénuement, un refuge face à l'adversité de la maladie, du handicap, de l'abandon.
Pendant plus d'un siècle, l'austère maison du quartier d'Ainay à Lyon offrira l'asile à des jeunes filles dites "incurables". Elles y grandiront, y travailleront, y vieilliront et y mourront à l'abri du monde. Sans aucun doute, ceux, et surtout celles, qui œuvrent pour recueillir, élever et soigner des filles déshéritées par le sort ou délaissées par leur entourage, le font avec la même volonté louable que celle d'Adélaïde Perrin, la fondatrice. Mais le prix à payer pour bénéficier de cet asile est lourd, c'est celui du renoncement à la possibilité de diriger sa vie : pour mieux protéger les filles invalides, l'institution les entoure de murs noirs qui les contraignent à une existence confinée.
C'est cette vie, où le tumulte du monde en mouvement ne parvient que par bribes, qu'Alice, Danielle, Gabrielle, Gisèle, Odette, Paulette, Renée et bien d'autres ont racontée lors d'ateliers mémoire. Sylvie Callet la restitue avec précision, donnant à voir la dureté des règles et des contraintes mais aussi la solidarité et l'aptitude au bonheur de ces femmes qui ont su résister, souvent avec humour, au fil des ans.
On mesure à la fois la froideur implacable dans laquelle ces femmes ont vécu collectivement, avec toutes les dérives des institutions refermées sur elles-mêmes, et la lente évolution qui conduira, en accord avec celle du regard que la société porte sur les personnes les plus démunies, de la bienfaisance vers la "bientraitance". On s'interroge aussi sur ce que penseront les générations futures de la dignité et du respect qu'aujourd'hui nous accordons aux personnes en situation de handicap et de la possibilité qu'elles ont, ou non, de choisir librement leur mode de vie.
Guy Loyrion
Responsable de formation à l'Association des Paralysés de France