Aboukir sur Terre et sur Mer
Le 1er août 1798, un funeste évènement à caractère naval devait donner un sévère avertissement au fougueux Bonaparte, jeune général, parti à la conquête de l’Égypte (bataille d’Aboukir). Il se trouvait grand responsable des affaires militaires terrestres. Le sommet des pyramides a entendu le fameux «Quarante siècles vous contemplent » s’adressant aux braves fantassins des sables. La formule est adroite, claire, envahissante jusqu’à troubler l’esprit du soldat de base et bien d’autres. C’est un lien entre le sommet du commandement et les valeureux combattants, fort réceptifs. Ces derniers ne peuvent imaginer une seule minute l’idée pure et simple d’un délaissement voire d’un abandon, de la part de celui (Bonaparte, objet de leur admiration) qui a déjà le regard fixé sur le continent français et plus particulièrement Saint-Cloud. Il s’agit du coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799) préparé notamment par Sieyès et Lucien, frère de Bonaparte. Coup de force finalement réussi de justesse après mille difficultés. Bonaparte s’en tire à bon compte. Cette douloureuse péripétie lui apporte un élan, un tremplin vers d’autres horizons glorieux. En premier lieu, la formation d’un gouvernement provisoire composé de trois consuls : Bonaparte, Sieyès et Ducos.
Sur mer, il en va autrement. C’est Nelson qui accapare la scène. Son sens de l’offensive, sa présence, son intuition, sa rapidité d’action en font un adversaire redoutable et redouté. Il est en bonne forme physique et mentale. Le moral s’avère au mieux. Sa maestria éclate.
Ceci commenté par Michel MICAELLI, chercheur passionné.
Pendant plusieurs années, il établit une biographie de Luce et Giocante de Casabianca. Il a conduit et suivi les élèves de l’école de Vescovato-Village dans l’élaboration d’une remarquable exposition qui connut un succès sans précédent. L’hommage rendu aux deux enfants de Vescovato, morts tragiquement à Aboukir, s’avèrera particulièrement émouvant.