Depuis les premiers nageurs de combat français formés en 1952, le chiffre de mille n’a pas encore été atteint et cela en fait un certificat d’exception. Sans devenir des icônes, il est vrai que nous représentions un groupe un peu spécial au sein de la Marine nationale, mais nous avons su rester des hommes ordinaires pratiquant, il est vrai, des activités qui elles ne l’étaient pas… Comme je l’ai écrit dans ce livre, nous connaissons dès notre incorporation à l’école des fusiliers marins les risques et les enjeux. Nous étions libres d’abandonner à tout moment, mais pour la grande majorité d’entre nous, l’honneur de porter le béret vert allait au-delà des risques encourus. Nous n’étions ni fous ni inconscients, mais animés par des sentiments particuliers où se mariaient fierté, soif d’aventure, respect des anciens et des traditions, mais également la recherche d’autres valeurs individuelles que seuls ceux qui nous ont montré le chemin et les autres, qui ont suivi nos traces, peuvent comprendre. J’ai vécu une aventure extraordinaire avec des camarades hors du commun où l’enthousiasme nous a souvent entraînés au-delà des limites que nous pensions raisonnables, nous faisant parfois oublier que nous étions des mortels…