Œuvre collective de
Hanna Ayadi - Julie Monzain - Laurie Métairie-Thinot
David Maurry - Antoine Casanova - Maxime Aillaud
Dès le début de ma création artistique s’est imposée à moi une question lancinante : À quoi l’Art sert-il ? Bien sûr, j’ai trouvé la réponse ordinaire et communément admise ; l’Art est un moyen d’expression. Alors, j’ai cherché l’expression dans la couleur, principalement dans le rouge, couleur symbolique de la passion et de la révolte, marqueur du sang qui coule, du sang versé.
Et un jour, j’ai quitté, pour un certain temps, mes paysages qui me brûlaient les yeux pour donner un sens politique à cette couleur. Alors, en 1997, j’ai créé le « Contestatisme ».
Je me sentais proche de Delacroix qui peignit La Liberté guidant le Peuple, de Picasso qui exprima le dégoût du bombardement de Guernica ou de Goya qui marqua l’inconscient collectif en dénonçant les violences napoléoniennes dans une œuvre magistrale : Le 3 mai 1808.
Je ne peins pas des tableaux pour décorer des vestibules. Je peins l’Histoire en marche, celle du quotidien. Ma peinture doit servir les révoltes.
Quand j’ai appris que de jeunes universitaires s’intéressaient à mon œuvre pour en faire un livre, je dois dire que je me suis senti particulièrement honoré de cette démarche. Que des jeunes étudiants de mon pays se reconnaissent dans mon art et s’en approprient les messages est pour moi un immense bonheur. Je ne peux que leur prodiguer ma gratitude et leur souhaiter mes vœux de réussite.
Jacques Métairie