Page 5 - Extrait d'un fauteuil à la mer de Boris Sciutto
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Le branle-bas de combat débuta vers dix heures lorsqu’un
commerçant voisin, qui avait aperçu la voiture de Dominique
Baudouin alors que la bijouterie était encore fermée, s’inquiéta
de l’anormalité de la chose. En vingt ans, l’orfèvre n’avait ja-
mais manqué une ouverture ; seuls les dimanches empêchaient
les rayons du soleil de faire reluire les bijoux exposés dans les
devantures. Yakim, vendeur russe de produits alimentaires de
luxe, dont la boutique jouxtait la sienne, avait découvert le
corps de son voisin professionnel et alerté les pompiers. Ces
derniers avaient par la suite contacté le central 17 qui avait
dépêché un premier véhicule de Police secours.
Rapidement sur les lieux, les deux gardiens de la paix, An-
thony Karev et Sylvain Herboul, pénétrèrent dans la joaillerie
avec l’amer constat d’arriver bien trop tard. Anthony sortit son
smartphone, prit le macchabée en photo avant de s’agenouiller
à côté de lui et de chercher un pouls, qu’il ne trouva pas.
- Aide-moi à le retourner !
- Mais non ! Le touche pas, mec, c’est trop tard.
- T’en sais rien, fais ce que je te dis, bordel !
Sylvain se résolut à écouter son collègue, pompier volon-
taire, bien plus aguerri que lui en matière de secourisme. Syl-
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Le branle-bas de combat débuta vers dix heures lorsqu’un
commerçant voisin, qui avait aperçu la voiture de Dominique
Baudouin alors que la bijouterie était encore fermée, s’inquiéta
de l’anormalité de la chose. En vingt ans, l’orfèvre n’avait ja-
mais manqué une ouverture ; seuls les dimanches empêchaient
les rayons du soleil de faire reluire les bijoux exposés dans les
devantures. Yakim, vendeur russe de produits alimentaires de
luxe, dont la boutique jouxtait la sienne, avait découvert le
corps de son voisin professionnel et alerté les pompiers. Ces
derniers avaient par la suite contacté le central 17 qui avait
dépêché un premier véhicule de Police secours.
Rapidement sur les lieux, les deux gardiens de la paix, An-
thony Karev et Sylvain Herboul, pénétrèrent dans la joaillerie
avec l’amer constat d’arriver bien trop tard. Anthony sortit son
smartphone, prit le macchabée en photo avant de s’agenouiller
à côté de lui et de chercher un pouls, qu’il ne trouva pas.
- Aide-moi à le retourner !
- Mais non ! Le touche pas, mec, c’est trop tard.
- T’en sais rien, fais ce que je te dis, bordel !
Sylvain se résolut à écouter son collègue, pompier volon-
taire, bien plus aguerri que lui en matière de secourisme. Syl-
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