Page 13 - Extrait de black out de Boris Sciutto
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tenant pas grand-chose. Le Lieutenant dépiaute minutieuse-
ment l’intégralité du contenant, un vieux portefeuille noir, un
paquet de clopes écrasé, une alliance en argent, une ceinture,
8,56 € en pièces de monnaie et un holster… vide.
— Où est ton pétard Audibert ? Et ton deuxième chargeur,
il est où, hein ?
Le Capitaine avait haussé le ton, à juste titre. Mon arme, si
je la portais quand je suis parti du boulot, avait disparu, mais,
pire encore, je n’avais aucune idée de l’endroit dans lequel
elle pouvait se trouver, ni entre quelles mains elle avait atterri.
Le médecin, qui nous avait rejoints, demanda aux charo-
gnards de baisser d’un ton, que, malgré la situation, nous
étions dans un hôpital, et que son patient – comme les autres,
d’ailleurs – avait besoin de repos et de ménagement.
— Veuillez nous excuser docteur, lança Mangin. Monsieur
Audibert, nous allons procéder à l’inventaire de votre porte-
feuille.
— Pardonnez-moi, mais dois-je m’inquiéter de la tournure
de votre investigation ?
— Vous n’êtes pas placé en garde à vue, si c’est votre
question. Vous êtes considéré comme une victime, pour le
moment. Nous faisons une première audition, vous savez ce
que c’est, Brigadier, dit-il avec un sourire qui mériterait un
déchaussage dentaire en règle.
— Capitaine Dagorev, veuillez prendre en compte l’inven-
taire des effets de Monsieur Audibert, ainsi que l’énuméra-
tion du contenu de son portefeuille, à savoir : Une Carte de
Réquisition Professionnelle, Une Carte Bancaire La Banque
Postale, une carte Vitale, un Pass Navigo de la Préfecture de
Police de Paris, une photo froissée représentant l’intéressé en
compagnie d’une femme et deux enfants, et une liasse de
billets de banque.
Mes yeux et mes oreilles étaient pourtant opérationnels,
qu’est-ce que je fous avec cet argent dans mon portefeuille ?
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ment l’intégralité du contenant, un vieux portefeuille noir, un
paquet de clopes écrasé, une alliance en argent, une ceinture,
8,56 € en pièces de monnaie et un holster… vide.
— Où est ton pétard Audibert ? Et ton deuxième chargeur,
il est où, hein ?
Le Capitaine avait haussé le ton, à juste titre. Mon arme, si
je la portais quand je suis parti du boulot, avait disparu, mais,
pire encore, je n’avais aucune idée de l’endroit dans lequel
elle pouvait se trouver, ni entre quelles mains elle avait atterri.
Le médecin, qui nous avait rejoints, demanda aux charo-
gnards de baisser d’un ton, que, malgré la situation, nous
étions dans un hôpital, et que son patient – comme les autres,
d’ailleurs – avait besoin de repos et de ménagement.
— Veuillez nous excuser docteur, lança Mangin. Monsieur
Audibert, nous allons procéder à l’inventaire de votre porte-
feuille.
— Pardonnez-moi, mais dois-je m’inquiéter de la tournure
de votre investigation ?
— Vous n’êtes pas placé en garde à vue, si c’est votre
question. Vous êtes considéré comme une victime, pour le
moment. Nous faisons une première audition, vous savez ce
que c’est, Brigadier, dit-il avec un sourire qui mériterait un
déchaussage dentaire en règle.
— Capitaine Dagorev, veuillez prendre en compte l’inven-
taire des effets de Monsieur Audibert, ainsi que l’énuméra-
tion du contenu de son portefeuille, à savoir : Une Carte de
Réquisition Professionnelle, Une Carte Bancaire La Banque
Postale, une carte Vitale, un Pass Navigo de la Préfecture de
Police de Paris, une photo froissée représentant l’intéressé en
compagnie d’une femme et deux enfants, et une liasse de
billets de banque.
Mes yeux et mes oreilles étaient pourtant opérationnels,
qu’est-ce que je fous avec cet argent dans mon portefeuille ?
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