Page 8 - Extrait de noël au balcon de Boris Sciutto
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Simon le regarde longuement, ce sera sa seule réponse. Ar-
chibald prend place face à lui et se fait servir la première tour-
née d’une série qui ne laissera aucune chance à la pauvre bou-
teille.
– On en parle, ou toujours pas ?
– De quoi ?
– Arrête d’être con, Archi’. Pourquoi tu ne vas pas voir
mon pote avocat, il te met Sarah au carré et tu récupères la ga-
mine, au moins pour les périodes qui te sont dues.
– J’ai pas envie d’en parler. Tu me connais suffisamment
pour savoir que je suis convaincu qu’elle va se rendre compte
que sa fille a besoin de son père.
Simon n’insiste plus. Après avoir refait le monde pour la
énième fois, sans aborder LE sujet, il se lève, peut-être trop
vite et chancelle légèrement, faisant tomber la chaise qui se
tient à sa gauche et sur laquelle son coude se reposait. Archi-
bald se moque de lui, mais préfère rester assis pour éviter
d’imiter son comparse, qu’il salue à distance, levant deux
doigts en signe du V de la victoire. Simon parti, il regarde le
cadran dont les aiguilles indiquent 19 h 50. Il préfère rentrer
directement chez lui, car il sent l’appel de la boisson se faire
de plus en plus pressant et il refuse de finir, ce soir encore,
dans le bar en bas de sa rue, à picoler seul dans un coin et di-
luer son whisky avec des glaçons de larmes du père esseulé
qu’il est. Bien sûr qu’il ne resterait pas au service pour man-
ger avec la Brigade de Nuit. Bien sûr qu’il s’agissait d’un
mauvais prétexte pour rassurer Simon. Il se lève, titube et
sort. Sa décision était prise.
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chibald prend place face à lui et se fait servir la première tour-
née d’une série qui ne laissera aucune chance à la pauvre bou-
teille.
– On en parle, ou toujours pas ?
– De quoi ?
– Arrête d’être con, Archi’. Pourquoi tu ne vas pas voir
mon pote avocat, il te met Sarah au carré et tu récupères la ga-
mine, au moins pour les périodes qui te sont dues.
– J’ai pas envie d’en parler. Tu me connais suffisamment
pour savoir que je suis convaincu qu’elle va se rendre compte
que sa fille a besoin de son père.
Simon n’insiste plus. Après avoir refait le monde pour la
énième fois, sans aborder LE sujet, il se lève, peut-être trop
vite et chancelle légèrement, faisant tomber la chaise qui se
tient à sa gauche et sur laquelle son coude se reposait. Archi-
bald se moque de lui, mais préfère rester assis pour éviter
d’imiter son comparse, qu’il salue à distance, levant deux
doigts en signe du V de la victoire. Simon parti, il regarde le
cadran dont les aiguilles indiquent 19 h 50. Il préfère rentrer
directement chez lui, car il sent l’appel de la boisson se faire
de plus en plus pressant et il refuse de finir, ce soir encore,
dans le bar en bas de sa rue, à picoler seul dans un coin et di-
luer son whisky avec des glaçons de larmes du père esseulé
qu’il est. Bien sûr qu’il ne resterait pas au service pour man-
ger avec la Brigade de Nuit. Bien sûr qu’il s’agissait d’un
mauvais prétexte pour rassurer Simon. Il se lève, titube et
sort. Sa décision était prise.
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