Page 6 - Extrait de noël au balcon de Boris Sciutto
P. 6
Bondy a lutté toute sa vie pour s’affirmer en société, que
ce soit dans sa famille, durant sa scolarité ou depuis ces
quinze dernières années, autour de gros machos écervelés de
collègues.
Pour finir, Archibald partage son bureau avec le capitaine
Simon Larcher, mais leur lien est autre que hiérarchique et
professionnel ; ils sont amis, quasiment frères. Bien avant
d’intégrer la police, sur les bancs du lycée Fénelon à Paris 6,
ils partageaient leurs premières clopes. Ils avaient intégré la
police après une année de FAC ratée et tenté le concours
d’inspecteur. Archibald l’avait réussi tandis que Simon, après
deux échecs consécutifs, avait rejoint son ami à force de téna-
cité et persévérance. Du haut de leurs 43 ans bien tassés, ils
tenaient le Groupe Judiciaire avec intelligence et brio.
Le capitaine François-Rose aurait pu, et même dû, pré-
tendre à la place de second, mais il avait préféré laisser ce
poste à Simon et toutes les responsabilités qui en découlaient.
François-Rose se sentait proche d’une retraite très anticipée et
ne voulait qu’aucune mauvaise décision qu’il prendrait ne
l’éloigne de ses Antilles et de son bateau de pêche qui l’atten-
dait.
Après une seconde tournée de cafés, tous les pieds de
chaises grincèrent simultanément, les corps se levèrent et
quittèrent la table, laissant choir au milieu de la table l’addi-
tion recouverte de billets et pièces de monnaies.
Assis à son bureau, Archibald passait en revue les diffé-
rentes feuilles de congés de son groupe et les statistiques à re-
mettre, préparant la semaine à venir. Il devrait se passer de
Philomène, qui passait les fêtes avec les siens. Il sait que sa
famille, très croyante et pratiquante, prend très au sérieux la
célébration de la naissance du Christ, et ses oncles et tantes
débarquent chaque année d’Abidjan pour quinze jours. Elle
reprendrait le 4 janvier après en avoir pleinement profité. Ar-
8
ce soit dans sa famille, durant sa scolarité ou depuis ces
quinze dernières années, autour de gros machos écervelés de
collègues.
Pour finir, Archibald partage son bureau avec le capitaine
Simon Larcher, mais leur lien est autre que hiérarchique et
professionnel ; ils sont amis, quasiment frères. Bien avant
d’intégrer la police, sur les bancs du lycée Fénelon à Paris 6,
ils partageaient leurs premières clopes. Ils avaient intégré la
police après une année de FAC ratée et tenté le concours
d’inspecteur. Archibald l’avait réussi tandis que Simon, après
deux échecs consécutifs, avait rejoint son ami à force de téna-
cité et persévérance. Du haut de leurs 43 ans bien tassés, ils
tenaient le Groupe Judiciaire avec intelligence et brio.
Le capitaine François-Rose aurait pu, et même dû, pré-
tendre à la place de second, mais il avait préféré laisser ce
poste à Simon et toutes les responsabilités qui en découlaient.
François-Rose se sentait proche d’une retraite très anticipée et
ne voulait qu’aucune mauvaise décision qu’il prendrait ne
l’éloigne de ses Antilles et de son bateau de pêche qui l’atten-
dait.
Après une seconde tournée de cafés, tous les pieds de
chaises grincèrent simultanément, les corps se levèrent et
quittèrent la table, laissant choir au milieu de la table l’addi-
tion recouverte de billets et pièces de monnaies.
Assis à son bureau, Archibald passait en revue les diffé-
rentes feuilles de congés de son groupe et les statistiques à re-
mettre, préparant la semaine à venir. Il devrait se passer de
Philomène, qui passait les fêtes avec les siens. Il sait que sa
famille, très croyante et pratiquante, prend très au sérieux la
célébration de la naissance du Christ, et ses oncles et tantes
débarquent chaque année d’Abidjan pour quinze jours. Elle
reprendrait le 4 janvier après en avoir pleinement profité. Ar-
8